Quelle déception ! Malgré les promesses d’accompagnement de la préfecture et 24 mois d’échanges et de modifications de nos dossiers, nos demandes de permis de construire et d’autorisation d’ouverture d’élevage ont été refusées.  Nos avocats et bureaux d’études zootechniques assurent que nous respectons toutes les réglementations, en plus de garantir la sécurité et le bien-être des animaux grâce à nos infrastructures. Nous sommes perplexes.
 
La sous-préfète nous demande de soumettre à nouveau nos dossiers. Nous avons demandé l’expertise d’un vétérinaire capacitaire grands félins afin de statuer sur les éléments mis en défaut dans notre dossier. En effet, les services vétérinaires de la préfecture ne peuvent pas être experts dans tous les domaines.
Cette situation est un obstacle non seulement pour nous, mais surtout pour les animaux qui sont en attente de placement depuis 13 mois. Nous nous permettons une mise au point quant à des faits avancés ces derniers jours.

Point N° 1

« La clôture est trop petite »

Point N° 2

« Les enclos de 24 m2 accueilleront deux lions »

Point N° 3 & 4

« Les enclos extérieurs ne possèdent pas d’abris »
« Les loges intérieures ne possèdent pas de ventilation »

FAUX ! La réglementation impose une clôture de 1m80 de hauteur pour le grillage périphériquentourant le lieu d’élevage ou le parc zoologique. Pour rappel, les cirques ont de simples barrières de chantier amovibles lors de leur stationnement, empêchant les gens d’approcher les remorques. En collaboration avec notre conseiller zootechnique, nous avons opté pour les mêmes grillages que ceux utilisés pour protéger les autoroutes, d’une hauteur de 1m80. Il est en effet bien plus dangereux de rencontrer un chevreuil à 130 km/h sur une autoroute que d’en croiser un dans notre établissement, ce qui n’engendrerait d’ailleurs aucun problème de sécurité. Pour rappel, les enclos sont quant à eux sécurisés par des clôtures de 4m80 de haut avec des bas volets de 1 mètre. Ils sont scellés à plus d’un mètre de profondeur, avec environ une tonne de béton à chaque pied. Des jambes de forces sont reprises sur des mêmes pieux tous les 25 mètres et dans tous les angles. Ces poteaux accueillent des grilles de petites et grosses mailles, et enfin l’électrification vient parfaire le système de sécurité. 

FAUX ! Nos enclos font au minimum 2000 m² et jusqu’à plusieurs hectares. Nous avons également un petit enclos de 150 m2 de mise en contact, de convalescence ou pour de vieux spécimens avec arthrose. Nous rappelons que les 24 m² sont la taille des loges qui permettent la mise à l’abri des félins en cas de tempête ainsi que pour le médical training. Le but étant de permettre à ces animaux de renouer avec leurs aptitudes primaires, ils ne seront enfermés qu’au strict nécessaire. Le fait de mettre un à trois félins dans ces loges ne pose aucun problème, autant réglementaire que physiologique. En effet nous parlons d’animaux issus de cirque qui, depuis leur naissance, vivent et travaillent au quotidien en groupe. La fédération mondiale des sanctuaires préconise de ne pas séparer les animaux qui ont grandi ensemble.

FAUX ! Des tanières libres d’accès pour les félins sont prévues ainsi que des loges extérieures.
 
FAUX ! Il y a des ouvertures sur l’extérieur, trappes d’accès, grilles d’accès soigneurs, trappes de désenfumage.

 

Point N° 5

« Les loges intérieures ne possèdent pas de chauffage »

VRAI ! Sauf pour la quarantaine. Les lions, grâce à leur pelage et à leur masse corporelle, supportent bien le froid avec une température interne maintenue à 39 °C. Ils n’ont jamais été chauffés dans leurs remorques de cirque, ni dans de nombreux zoos comme le Parc des Félins, qui a plus de 25 ans d’expérience. Nous rappelons que les lions peuvent vivre dans le Haut Atlas marocain où les températures sont négatives plusieurs jours par an. Néanmoins, pour les animaux affaiblis, nous avons prévu une quarantaine chauffée si besoin !

Point N° 6

« Il n’est pas possible de faire vivre deux tigres ensemble en captivité »

FAUX ! À l’état sauvage, les tigres sont des animaux solitaires, le mâle régnant sur un vaste territoire qui comprend une à plusieurs zones où vivent des femelles. Dans notre cas, n‘oublions pas qu‘il s’agit d’animaux captifs depuis plusieurs générations, élevés et habitués à travailler en groupe au quotidien. Comme les études de la fédération mondiale des sanctuaires le démontrent, séparer des animaux qui ont été élevés ensemble est très négatif du point de vue psychique et physiologique.